PROSIMAR

«  Si le monde devait crever demain,

je planterais un arbre aujourd'hui  »

Donella Meadows

Cette réflexion paradoxale est celle d'une jeune chercheuse de l'équipe du M.I.T. qui publia le fameux rapport Meadows en 1972 (10 millions d'exemplaires vendus): ils l'intitulèrent «  Les limites de la croissance  ». L'histoire de ces chercheurs incompris durant les cinquante années qui ont suivi est évoquée dans un récent article de Télérama (24/02/2021)*, dans lequel une phrase m'a particulièrement interpellé. Non pas celle de ce titre, mais celle-ci, du mari de Donella, Dennis Meadows, chef de l'équipe: «  J'ai passé 50 ans à tenter d'expliquer aux dirigeants d'une cinquantaine de pays les enjeux des Limites à la croissance  ». Il est trop tard...Donc j'arrête. Et je me replie sur l'action locale , en utilisant la dynamique des systèmes sur les ressources naturelles, et en m'intéressant aux problèmes d'urbanisme de ma ville ... » Sa conclusion philosophique: «  N'oubliez jamais qu'il y a deux façons de toucher au bonheur. La première est d'obtenir plus — c'est celle après laquelle notre civilisation a couru à perdre haleine — et la seconde de vouloir moins….  »

Cet éditorial n'a aucune intention de professer un choix politique…D'ailleurs, après le refus du Préfet de renouveler notre agrément Environnement en 2012, PROSIMAR écrivait à la ministre de l'Ecologie D. Batho : «  La démarche de protection de l'environnement part toujours de l'observation locale pour établir les règles supérieures de protection : nier ce fait conduit à édicter des règlements contraires dans bien des cas, faute d'exhaustivité, à la protection de l'environnement !  »

Plus que jamais, PROSIMAR s'intéresse aux problèmes d'urbanisme de Pornichet, et plus particulièrement de Ste Marguerite. La division des parcelles pourtant bâties vise à construire plus dense, la démolition de maisons même récentes pour construire des collectifs avec plus de logements à commercialiser, la diminution des espaces plantés ou boisés: autant de thèmes dont nous aimerions discuter avec la municipalité. Faute d'écoute et de véritable concertation, nous en sommes réduits à déposer des recours auprès du Tribunal Administratif. Non pas en considérant, comme on nous le reproche, «  que Pornichet doit s'immobiliser pendant vingt ou trente ans » mais en recherchant un équilibre durable, autre que toujours plus de constructions et plus de minéral que de végétal. C'est le thème principal du bulletin n°21 qui est en ligne.

En ce temps de pandémie, l'activité continue. Prenez soin de vous et des autres.

 

PROSIMAR 22 mai 2021